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Le "Large Synoptic Survey Telescope" (LSST) est un télescope terrestre à très grand champ conçu pour imager de manière répétée et régulière l’ensemble du ciel visible dans six bandes de longueur d’onde optiques. Actuellement en cours de construction sur le Cerro Pachón au Chili, son fonctionnement systématique durant 10 ans permettra d’accéder à des décalages vers le rouge ("redshifts") excédant l’unité grâce à une technique d’empilement des images couvrant les mêmes régions du ciel et de repérer des phénomènes transitoires tels que l’explosion de supernovae ou le déplacement d’astéroïdes. L’instrument LSST a été optimisé pour couvrir de nombreux domaines scientifique dont la cosmologie.

Telescope-LSST
Représentation 3D du télescope LSST

Grâce à un design innovant à trois miroirs (Paul­Baker modifié), le télescope LSST fournit des images grand champ (9.6 deg2) dénuées d’aberrations. Le faisceau lumineux incident est collecté par une caméra géante couvrant le plan focal (0.64 m de diamètre) et comptant 3.2 milliards de pixels.

À partir de 2023, LSST entamera un relevé systématique du ciel austral qui couvrira 18 000 deg² . Chaque zone du ciel sera visité plus de 800 fois durant les dix ans d’opération de l’instrument.

Après addition, les images permettront d’atteindre la magnitude 27.5 (soit une luminosité 100 milliards de fois plus faible que l’étoile Véga). Le résultat du relevé principal alimentera un catalogue de dix milliards de galaxies et autant d’étoiles de la voie lactée.

Afin de garantir que chaque région du ciel soit revisitée avec un délai maximum de trois jours, LSST s’appuie sur une optique grand champ et sur des temps de poses courts (2x15 s) compatibles avec la très haute luminosité de l’instrument. Le décalage vers le rouge des galaxies sera estimé grâce à une photométrie ultra précise dans six filtres passe-bandes, couvrant un domaine de longueur d’onde s’étendant du proche ultraviolet (320 nm) au proche infrarouge (1320 nm).

Chaque nuit, ce sont 15 To de données brutes qui seront acquises. À la fin du relevé, la quantité totale de données (brutes et dérivées) atteindra 0.5 Exaoctets et le dernier catalogue stocké dans la base de données indexera 7000 milliards de sources représentant un total de 15 Po. Un tel volume et la complexité de l’indexation réclame un ensemble de logiciels très sophistiqués fonctionnant sur une architecture matérielle optimisée. De ce point de vue, LSST constitue également un challenge dans le domaine des "big data".

Durant le relevé, le système de gestion des données fournira des alertes correspondants aux phénomènes transitoires (supernovae, astéroïdes, etc.) moins de 60 secondes après l’acquisition. Chaque année un catalogue d’objets astronomiques sera produit à partir de l’ensemble des images acquises depuis le début du projet et diffusé via une base de données capable de répondre aux requêtes les plus sophistiquées grâce à une architecture massivement distribuée sur un millier de nœuds.